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Ce que l’on retient du salon EDUCATICE

14 septembre 2017

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Nous étions les 21 et 22 novembre au salon EDUCATEC / EDUCATICE.
Les TICE, ce sont les Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Education.

Nous avons assisté à deux conférences, la première s’intitulait "Les élèves et la construction d’une citoyenneté numérique" et la seconde "Comment la mobilité modifie-t-elle l’espace classe et l’acte d’enseigner, en particulier dans le premier degré ?"

La mobilité ? On imaginait que c’était la mobilité dans la classe (différents espaces de travail), de l’école ou encore en dehors de l’école (sorties, découvertes, etc.).
En fait, non... Ca se réfère aux tablettes, ordinateurs portables et smartphones, qui sont des outils mobiles ! Ah, d’accord..

Morceaux choisis qui ont particulièrement fait écho à ce que nous pensons :

Christian Gautellier
Directeur national des CEMEA (Centres d’Entrainement aux Méthodes d’Education Active)

Le numérique porte une promesse de participation : quel projet éducatif pour que cette participation soit au service d’un projet émancipateur de citoyenneté et non au service du consumérisme ?

— 

Saïd Benmouffok
Délégué du ministre pour la vie lycéenne
Ministère de l’éducation Nationale

L’outil numérique est un bon outil de mobilisation de masse, de transmission.
Mais il n’est pas la source de la motivation dans l’implication citoyenne.
Questions : Ces outils nouveaux nous rendent-ils plus libre ? Renforcent-ils notre regard critique et notre action citoyenne ?
[...]
Il faut enseigner de manière pratique une méthodologie de la recherche du savoir sur internet.

Et nous rajoutons : il faut enseigner le savoir du savoir ou la connaissance de la connaissance (dimension épistémologique). C’est le premier savoir nécessaire à l’école du futur mentionné par Edgar Morin :

- La connaissance n’est pas un outil ready made : il y a un risque d’erreur et d’illusion qui parasite l’esprit humain.
- Il est nécessaire d’introduire et de développer dans l’enseignement l’étude des caractères cérébraux, mentaux, culturels des connaissances humaines, de ses processus et de ses modalités, des dispositions tant psychiques que culturelles qui lui font risquer l’erreur ou l’illusion.

— 

Et enfin,

Philippe Claus
Doyen de l’enseignement primaire, Inspection générale


Les enseignants sont d’accord pour dire que les compétences sociales, civiques, comportementales (autonomie, initiative) sont essentielles. Mais jamais explicitement nous ne mettons en place un enseignement permettant aux élèves de les atteindre.
Les outils de mobilité (=les TIC) peuvent aider l’enseignant sans qu’il oublie ses objectifs de connaissances et compétences liées à des discipline à travailler sur ces autres compétences.

— 

Conclusion :
Il nous semble que les moyens mis en oeuvre pour équiper les classes en nouvelles technologies sont déjà colossaux et qu’en revanche, il y a un travail essentiel à effectuer sur les conditions du développement de l’esprit critique et de la motivation (pour l’action citoyenne, pour apprendre, etc.) des élèves. C’est à ce travail que nous souhaitons contribuer.

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